On dit souvent que le ridicule ne tue pas en politique. Peut-être, mais quand il gère les affaires de la France en pleine crise économique, un gouvernement devrait s’abstenir de participer à une clownerie du plus mauvais aloi.
Il faut vraiment voir le clip des jeunes de l’UMP pour le croire !
Comment Christine Lagarde, Xavier Darcos, Valérie Pécresse, Eric Woerth, etc., ont-ils pu participer à cet exercice d’abaissement de la politique et de l’Etat ?
Ce clip n’est d’ailleurs même pas drôle, tellement il est artificiel et en fin de compte méprisant pour nos concitoyens.
Luc Ferry, ancien ministre de l’Education nationale de Jacques Chirac, résume on ne peut mieux ce qu’inspire ce salmigondis du dernier mauvais goût : « C’est dégoulinant de bêtise, à vomir ! »
Pendant ce temps, le patron des « Jeunes Pop », Benjamin Lancar, assure que l’UMP, en cette veille de Noël, a ainsi voulu faire « le plus beau cadeau » à notre pays… J’aurais bien envie de lui répondre : « S’il te plaît, Benjamin, oublie définitivement mon petit soulier ! »
Laissez-vous porter par ce clip de l’UMP réalisé pour les régionales. Certains ont parlés à son sujet de sérénité voire de béatitude, je préférerais pour ma part parler de croyance au sens dogmatique. Une chose est certaine, vous allez beaucoup rire vers la fin du clip.
Le message est clair: notre pays change grâce à Nicolas Sarkozy, pendant que les régions ne changent pas. Simple, simpliste même. La communication telle qu’elle est réalisée dans ce clip nous prend vraiment pour des navets munis d’une carte bleue.
Un détail significatif de notre temps, le mot « changement » est porteur d’une connotation positive. On pourrait simplement se demander pourquoi ? puisque changer n’est absolument pas synonyme d’une amélioration de quoi que ce soit.
Tout va bien à Neuneuland donc, pourtant comme l’a révélé le Petit journal de canal+, ces images du neuneuland de l’UMP viennent de…Californie.
Après avoir éconduit Royal, Bayrou est lui-même repoussé
10/12/2009 17:21
Après avoir éconduit Royal, Bayrou est lui-même repoussé par les Gaullistes. Lors du congrès du MoDem à Arras, François Bayrou a appelé à la constitution d’un « arc central » de la gauche à la « droite sociale ».
Mais Bayrou est pris dans ses propres contradictions en refusant la main tendue de Ségolène Royal et en cherchant les Gaullistes et Villepinistes qui lui ont gentiment claqué la porte au nez, par la voix de Marie-Anne Montchamp, député UMP du Val-de-Marne et proche de Dominique de Villepin. Cette dernière a fait part de son scepticisme en déclarant : « C’était une proposition plutôt sympa, une bonne idée. Mais s’il veut parler aux gaullistes, les gaullistes ne répondent pas à son appel. » Nous avons deux points particuliers de désaccord. D’une part, sa vision de l’Europe. Aucun gaulliste ne défend une Europe fédérale. D’autre part, sur la question de l’Etat et de la régulation. C’est un peu court de se contenter de dénoncer le déficit budgétaire. Il faut plutôt associer une dette publique qui permette d’investir et une ouverture au marché a poursuivi Marie-Anne Montchamp. Rappelons également que François Bayrou avait voté la censure du gouvernement Villepin en 2006. Difficile à avaler et à faire oublier à celui qu’il sollicite aujourd’hui…
Barack Obama, prix Nobel de la paix 2009, a annoncé la semaine dernière, un renforcement important des moyens militaires étasuniens ainsi qu’un calendrier de sortie, suivant l’exemple irakien et les recommandations des généraux. Un dossier plein de contradictions.
Beaucoup de réflexions pour peu de surprises
Lors de la campagne présidentielle de 2008, le futur président avait annoncé qu’il renforcerait les moyens de l’armée étasunienne. Les généraux lui avaient demandé quarante mille hommes pour leur nouvelle stratégie. Barack Obama leur en fournit directement trente mille et les alliés devraient apporter le complément. Bref, il n’y a guère de surprise dans les annonces faites la semaine dernière. Il faut juste noter l’annonce d’un départ progressif à partir de mi 2011.
Mais le plus frappant est sans doute le fait qu’après huit ans, il semble surtout que la guerre en Afghanistan était également une mauvaise décision. Après tout, les réseaux terroristes ne semblent pas vraiment avoir été affaiblis, puisqu’ils trouvent refuge au Pakistan. Il y a fort à parier qu’une fois que l’OTAN se sera retirée, la situation ne sera pas meilleure qu’avant 2001 et que la population risque même de garder une rancœur tenace contre l’Occident.
Une position Française incompréhensible
Le gouvernement Français n’a pas encore clairement annoncé ce qu’il fera. La rumeur affirme que nous enverrons des troupes de formation pour les troupes Afghanes. Bref, Nicolas Sarkozy a envoyé des troupes de combat à un Georges Bush incapable de trouver une stratégie alternative à celle qu’il suivait sans succès depuis plus de 6 ans, mais il renâcle à soutenir un Barack Obama qui, lui, présente une véritable stratégie cohérente et incluant un calendrier de sortie.
Tout ceci montre la légèreté d’une diplomatie Française qui est dans les limbes depuis 2007. Le président a envoyé davantage de soldats au casse-pipe malgré l’absence de stratégie et de calendrier mais aujourd’hui que le périmètre de l’intervention est recadré, il fait le difficile. Difficile de ne pas voir dans cette incohérence la proximité personnelle de Nicolas Sarkozy avec Georges Bush et son entente difficile avec le nouveau président des Etats-Unis. A quoi tient la position du Quai d’Orsay aujourd’hui !
Bien sûr, Barack Obama s’est retrouvé coincé dans le bourbier de Georges Bush et il lui est difficile de partir aujourd’hui sur un constat d’échec, d’où cette offensive à venir. Mais les huit années passées montrent surtout que nous n’aurions jamais dû y aller en premier lieu…